Maître Coutelier depuis 1902 - Thiers
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Les ventres jaunes

Usine "L'enfer" à Thiers

Nous sommes en plein XIXe siècle et la coutellerie thiernoise bat son plein. A cette époque, l’activité coutelière occupe en effet 25 000 personnes. Dans la vallée, les usines battent le fer et les rouets aiguisent les lames. En ville, on assemble, polit, commerce, répare… Thiers et ses environs vit et respire couteaux à longueur de journée. En ce temps-là, l’une des spécificités de la coutellerie thiernoise réside dans la fabrication de couteaux régionaux dont le plus renommé est le Laguiole (du nom d’un village de l’Aveyron).

Pourtant, rien ne prédestinait la cité auvergnate à cette spécialisation. Il n’y a sur place ni mines de fer ou d’acier, ni carrières de grès pour meules. Mais il y a la Durolle, rivière torrentueuse dont la force hydraulique va fournir l’énergie nécessaire aux moulins et usines des couteliers. Sans oublier la formidable obstination et la motivation d’une population occupant un territoire difficile et escarpé. D’ailleurs, dès le XVIIe siècle, les couteaux fabriqués à Thiers s’exportent des ports de Bordeaux et Nantes, via l’Espagne et l’Italie, jusqu’au Levant. Mais c’est véritablement au XIXe siècle que la coutellerie va connaître un essor phénoménal.

« Vallée des Usines » au bord de la Durolle
« Vallée des Usines » au bord de la Durolle

Installés au bord de la Durolle, dans ce qu’on nomme désormais la « Vallée des Usines » également appelée « le Creux de l’Enfer », les ateliers et les rouets (nom désignant les moulins à aiguiser les lames) profitent pleinement de l’énergie fournie par la rivière pour produire et fournir massivement les quincailliers grossistes de France et de Navarre. Et ce, grâce à une organisation du travail performante, basée sur la parcellisation : le travail est éclaté entre une multitude d’ateliers qui n’effectue qu’une étape de la fabrication. Il y a donc autant de métiers que d’étapes de fabrication d’un couteau. Il s’agit du travail à domicile régi par une convention collective spécifique

C’est donc ici, au cœur d’un de ces rouets installés le long de la Durolle, qu’un certain Blaise Dozorme démarre son activité professionnelle en tant qu’émouleur. Surnommé « le loup » par ses pairs, il y fait ses armes et acquiert un savoir-faire inestimable dans le traitement de l’acier et l’émouture. Tirant parti de cette expertise acquise au fil du temps, il décide d’installer un petit atelier de coutellerie dans sa maison. Nous sommes alors en 1902, la coutellerie Dozorme vient de voir le jour

Les ventres jaunes, ces centaines d'émouleurs couchés côte à côte sur le ventre« Au creux de l’enfer, un des rouets où Blaise Dozorme appris le métier d’émouleur » Photo d’archive Manufacture Dozorme

La mémoire locale garde d’ailleurs le souvenir de ces « ventres jaunes », ces centaines d’émouleurs (qui donnent leur tranchant aux lames) couchés côte à côte sur le ventre au-dessus des meules avec leurs chiens allongés sur les jambes pour les réchauffer. Cette position propre à l’activité coutelière française leur permettait d’appuyer la lame sur la meule en grés afin de lui donner son premier tranchant. Une position loin d’être confortable mais certainement la plus stable pour effectuer cette étape cruciale dans la fabrication d’un couteau. Il faut rappeler que l’émouleur à un rôle primordial et son travail est certainement le plus prestigieux dans la chaîne de fabrication d’un couteau. En effet, cette étape qui consiste à meuler la lame pour l’affiner déterminera la longévité et la qualité du tranchant de la future lame, la qualité de sa coupe et la possibilité de réaffuter le couteau à plusieurs reprises après son utilisation !

Fabrication des couteaux Claude DozormeAujourd’hui, « l’émouture » se pratique toujours avec grand soin mais est accomplie en position verticale, posture beaucoup plus confortable ou numériquement avec du matériel de haute précision.

La manufacture Claude Dozorme a totalement intégré cette étape cruciale en se dotant d’une machine à émoudre de dernière génération ultra performante munie de capteurs numériques qui mesurent l’usure de la meule et la repositionnent afin d’obtenir un meulage excessivement précis et constant sur toutes les lames Claude Dozorme. C’est entre autres pour cette raison que les couteaux de poche, de table ou de cuisine fabriqués par la manufacture familiale offre une parfaite qualité de coupe.

Photo : L’émouture des couteaux Claude Dozorme de nos jours

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Dozorme s’invite sur les tables des 2 bécasses

Restaurant "Les 2 becasses" à Cerdon du LoiretAprès l’Auvergne et la Touraine, notre tour de France gastronomique nous emmène en Sologne et plus précisément à Cerdon-sur-Loire.

Sur ce territoire de chasse par excellence, se niche un restaurant des plus discrets au nom évocateur et symbolique : Les 2 Bécasses. Ouvert en 2015 et tenu par 2 femmes, Hélène Tubach et Sandrine Martinez, l’établissement propose une cuisine à base de produits frais qui se veut simple, traditionnelle et de saison. Privilégiant les ressources du terroir, les 2 Bécasses cherche en effet à retrouver l’authenticité d’une cuisine généreuse.
Aucune faute de goût en salle également où la décoration mêle habilement tommettes d’époque, poutres apparentes, murs de briquettes et enduits à la chaux. Un décor simple et authentique, à l’image de leur cuisine.
Et comme ici rien n’est laissé au hasard, chaque détail a son importance ! Ainsi, les couteaux de table Laguiole, signés Claude Dozorme, affichent une authentique plumes de bécasse dans leur manche. La parfaite touche finale !

Restaurant "Les 2 becasses" à Cerdon du LoiretIl faut dire que les 2 amies et tout particulièrement Hélène Tubach, connaissent bien, et depuis longtemps, la manufacture thiernoise. En effet, avant de se lancer dans cette belle aventure gastronomique, la jeune femme a longtemps travaillé comme journaliste pour différentes revues. C’est donc au cours de sa carrière de journaliste, qu’Hélène a découvert la coutellerie familiale et rencontré la pétillante Claudine Dozorme.
Assez vite, elle a souhaité collaborer avec la coutellerie familiale et ce pour plusieurs raisons comme elle le souligne « En plus de proposer de très beaux couteaux, très élégants offrant un parfait tranchant, la coutellerie Claude Dozorme place la qualité au cœur de ses préoccupations. Tout comme moi avec le restaurant. C’est véritablement ce qui nous lie ». Une collaboration qui n’est pas prête de s’essouffler !

Aux 2 Bécasses
6 route d’Argent
45620 Cerdon du Loiret
02 38 05 07 45 • 06 84 60 90 89
aux2becasses@gmail.com
www.aux2becasses.com

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Coutellia les 19 et 20 mai 2018 – Hall 2 – Stand F21

Festival Coutellia 2018 à ThiersCette fois ci pas de lointaines contrées ni de de longs trajets pour la coutellerie Claude Dozorme. C’est ici à Thiers, au cœur même de sa zone de production, que la manufacture familiale participera comme chaque année à COUTELLIA, Festival International du Couteau d’Art et de Tradition, qui se déroulera ce week-end, les 19 et 20 mai.

Organisé par la CCI du Puy-de-Dôme avec l’appui de la Ville de Thiers et de la communauté de communes Thiers Dore et Montagne, COUTELLIA est le plus important festival dédié aux couteaux en France. Il réunit chaque année professionnels et amateurs originaires de France et des 4 coins du monde dans un espace de plus de 2 500m² à Thiers, capitale mondiale de la coutellerie.

Pour cette 28e édition, 230 exposants de plus de 22 pays différents (de l’Australie à la Suède via le Japon et la Russie) viendront présenter leur savoir-faire et leur passion pour les couteaux. L’occasion rêvée de découvrir les nouvelles tendances de la coutellerie mais aussi les techniques et spécificités coutelières venues d’ailleurs.

COUTELLIA c’est aussi des animations et temps forts à vivre tout au long du week-end. Ainsi, exposition de couteaux anciens, démonstrations de forge, montage de couteau, affûtage, initiation à la fabrication de tire-bouchon et bien d’autres seront proposés au public au cœur d’espaces dédiés. De quoi incontestablement enrichir sa culture coutelière.

Festival Coutellia à Thiers
Festival Coutellia à Thiers
Festival Coutellia à Thiers

La coutellerie Claude Dozorme accueillera tout au long du week-end les nombreux visiteurs attendus sur un stand dédié au cœur du Hall 2. La manufacture familiale y présentera l’ensemble de ses couteaux Le Thiers®, Laguiole ou Capucin by Dozorme, mais également les nouveautés « outdoor » en lien avec la nature, les grands espaces et la chasse.

Couteaux de poche EOKL’occasion de découvrir et d’admirer le couteau de poche EOK, fraichement sorti des ateliers thiernois. Avec sa taille imposante de 24 cm comme il en existe peu sur le marché et son bouton poussoir qui facilite son ouverture d’une main, le couteau de poche EOK a été spécialement pensé pour tous les baroudeurs dans l’âme.

En pratique
COUTELLIA
Salle Polyvalente Jo Cognet /Thiers
19 et 20 mai 2018
Hall 2 – Stand F21

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Les molaires (ou défenses) de mammouth

Tout comme la lame des couteaux Claude Dozorme qui se doit d’être parfaite, le manche est une pièce à part entière, mûrement réfléchie qui apporte une véritable noblesse et plus-value à l’objet. Ainsi, qu’ils soient habillés de matières nobles, de cuir ou d’incrustations, les manches Dozorme se parent de leurs plus beaux atours.

Aujourd’hui, nous vous proposons de découvrir l’une des matières les plus étonnantes que notre manufacture utilise pour la conception de ses couteaux pliants Laguiole ou Le Thiers® dans leur version « luxe » : la molaire ou défense de mammouth.

Couteau Le Thiers® Dozorme sur molaire de mammouthCrédit photo : Denis Pourcher

 

Véritable matière d’exception, la molaire de mammouth permet de sublimer encore plus nos gammes de couteaux de poche, de leur apporter à la fois une note d’originalité et un raffinement extrême. Et comble du chic, nos couteaux en molaire de mammouth, entièrement fabriqués en France, au sein de notre manufacture, sont la plupart du temps montés avec une lame en acier Damas de chez Balbach, un spécialiste dont on vous dévoilera les secrets très prochainement.

Couteau Laguiole Dozorme sur molaire de mammouthCrédit photo : Ludovic Combe
Couteau Le Thiers® Dozorme sur molaire de mammouthCrédit photo : Ludovic Combe

 

Une origine qui remonte à la nuit des temps

Les mammouths sont apparus sur Terre il y a 100 000 ans et ont étaient chassés par l’homme préhistorique pour leur viande, leur fourrure et leurs défenses qu’ils utilisaient pour fabriquer des armes, des outils et des statuettes. Disparus il y a 10.000 ans, leurs défenses se trouvent actuellement dans le permafrost (gel éternel) en Sibérie et en Alaska. Ces terres gelées fondent avec le réchauffement climatique. Restées emprisonnées jusque-là dans la terre pendant plusieurs milliers d’années, ces défenses ont gardé leur texture incomparable et leur chaude couleur crème. Pendant leur long séjour sous terre, elles ont absorbé des minéraux qui peuvent les avoir colorées. Quelquefois, les défenses se retrouvent dans un terrain contenant des oxydes de métaux. Dans ce cas, par infiltrations millénaires au cœur de la défense, les oxydes de cuivre lui donnent une coloration bleu-vert, tandis que les oxydes de fer donnent des tons bruns à rougeâtres.

Découverte des défenses de mammouth en Sibérie
Découverte des défenses de mammouth en Sibérie
Découverte des défenses de mammouth en Sibérie

Cet ivoire étant fossilisé, son commerce est donc parfaitement légal (contrairement à l’ivoire d’éléphant). Par ailleurs, l’ivoire de mammouth ou les molaires de mammouth ne sont pas soumis à la convention de Washington et ne nécessite donc pas de certificat d’authenticité.

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